Cette semaine sur ma table (18 au 24 septembre 2025


Dernière modification 23 septembre 2025 par Krushpin

Civolution (une partie)

On sort une valeur sûre. Mon ami Pierre semble finalement avoir placé les pièces du casse-tête de ce jeu qui peut paraître intimidant au premier abord. Du moins c’est ce qu’il me dit et, n’écoutant que mon courage à deux mains, on en fait notre plat principal cet après-midi là. Je ne me tannerai jamais de ce jeu, si riche et foisonnant d’opportunités tactiques et de stratégies à explorer toujours plus loin. Même après une vingtaine de parties, il sent encore le linge qui sort de la laveuse, frais comme une brise de printemps.

Même s’ils ne font pas partie de la même catégorie en termes de lourdeur, Bruges et Civolution sont les deux grands chefs-d’œuvre de Feld, à mon avis. Initialement, à sa sortie, c’est un jeu que j’avais un peu écarté de mon radar car cet auteur avait enchaîné quelques faux pas lors des dernières années. De plus, un jeu de cet envergure ne collait pas trop à son style habituel donc j’avais peur que ce soit un flop. Grave erreur! Suite à une vidéo de partie jouée en direct, j’ai vu le potentiel insoupçonné que pouvait contenir cette grosse boîte. J’ai réussi à me procurer une copie malgré ma tardivité et je ne le regrette pas du tout!

Oranienburger Kanal (une partie)

Par chez nous, les Rosenberg sont des valeurs sûres. Oranienburger Kanal ne fait pas exception. Malgré sa jaunisse chronique, il offre des choix déchirants à chaque partie. Via des mécaniques archi-simples (voire minimalistes), c’est l’enchaînement rapide des actions et l’ordre dans lequel on les exécute qui l’amène à un haut niveau. C’est un duel fulgurant qui se joue en moins de 60 minutes et ca lui confère une niche appréciée dans ma collection.

Ca aura pris une petite séquence de quelques parties de « jeux à roulettes de ressources » (outre Oranienburger Kanal: Glass Road et Black Forest) pour que Martine finisse par accrocher à ce type de mécanique. Quand le déclic s’est produit, ca m’a réjoui car je suis un amateur de cette catégorie de jeux. Faudra que je me remagasine un Black Forest éventuellement…

Ezra & Nehemiah (une partie)

Un jeu qui revoit enfin la lumière du jour après plus de 6 mois sans sortir. Je croyais que c’était un jeu assez intuitif et que je pourrais l’expliquer « à frette » après quelques mois, mais j’ai dû me raviser… Comme tout bon jeu de cette série, il y a davantage de viande que ce qui peut sembler au premier coup d’oeil. J’ai eu besoin de vérifier plusieurs petits points de règles en cours de route (merci à Martine et Frédéric pour leur patience), mais une fois bien parti, le jeu se déroule bien.

Malgré un début de partie cahoteux, j’ai pu apprécier la richesse qu’il offre à mesure qu’on progressait vers la fin. C’est la somme de plusieurs petites décisions à effets décalés, tour après tour, qui lui donne son goût complexe et bien développé. C’est le genre de jeu qui doit voir du temps de table régulièrement afin de se l’approprier définitivement. Je compte bien le faire!

Isle of Skye (une partie)

Rares sont mes amis joueurs qui n’avaient pas essayé Isle of Skye. Ce fut au tour de Maxime de se faire évangéliser par les deux plus grands pasteurs de ce jeu: Pierre et moi. Ce n’est pas une mince tâche de frapper un coup de circuit avec ce jeu lors d’une première partie. C’en est un qui, comme plusieurs classiques, devient meilleur à chaque nouvelle partie. Il faut qu’il soit joié par des joueurs de même calibre pour dévoiler son plein potentiel. Malgré que Maxime était une verte recrue de Isle of Skye, son background bien garni de gamer l’a propulsé au rang de fin renard et il a tout de suite saisi les concepts les plus subtils.

J’espère avoir la chance d’y rejouer bientôt: je n’en ai jamais assez!

Troyes (une partie)

J’ai été gâté cette journée-là en initiant mon ami Maxime à deux de mes indémodables: Troyes et Isle of Skye. Ce fut une autre belle découverte pour lui.

Je devrai, un jour ou l’autre, me résoudre à essayer de profiter davantage de la piste des remparts autour du château pour débloquer les actions de l’extension des Dames de Troyes. J’installe ce module à chaque partie, mais on dirait que j’ai toujours mieux à faire avec mes dés sur le plateau central que de les dépenser pour avancer sur les remparts. Je me promets de délaisser mes ornières bien creusées lors de la prochaine partie et de me lancer aveuglément vers d’autres voies stratégiques. Après toutes ces années à profiter des charmes rustiques de Troyes, il est temps de sortir des sentiers battus!

Salton Sea (une partie)

Partie de découverte pour moi. Comme c’est le cas la plupart du temps, j’essaie le mode solo pour bien internaliser les règles avant de l’enseigner.

J’aime bien les jeux de style « industriel » où l’on doit produire des ressources, les transformer et et les utiliser afin de les exploiter au maximum. Dans la même gamme, j’aime beaucoup Pipeline et Algae inc. Ce sont souvent des jeux à développement lent mais qui culminent en de gros coups fumants lors des derniers tours. C’est effectivement ce que j’ai détecté dans Salton Sea et c’est très prometteur. Il renferme plusieurs mécaniques éprouvées et que j’apprécie: placement d’ouvrier, drafting de cartes pour deck building (en quelque sorte), atteinte d’objectifs, etc. Ce sera le prochain jeu que je prévois montrer à mes amis. Je sais que ce n’est pas tout le monde qui aime les jeux plus lancinants, à développement progressif qui s’échelonne sur 2h et plus mais j’ai confiance qu’il puisse séduire un peu…

Hamburg (une partie)

J’en ai parlé précédemment mais j’ai été échaudé depuis quelques années par les sorties de jeux de Feld. Parmi ceux qui me rebutaient, il y avait la série des grandes villes, qui sont ni plus ni moins que des « reskins » de jeux plus vieux, mais qui se vendent à un prix au goût du jour. Ahem. Étant un grand fan de Bruges (vous commencez à le savoir j’imagine) je me voyais mal le « trahir » en essayant son sosie version botoxée. Quand mon ami Frédéric m’a proposé un échange de jeux qui me permettraient d’essayer Hamburg (Bruges 2.0), je n’avais pas grand-chose à perdre, outre ma dignité. J’avais surtout hâte d’essayer la version solo de Hamburg, que le Bruges original n’avait pas. C’est ce que j’ai fait.

J’essaie d’être le plus neutre possible dans mon analyse et de ne pas me laisser enfumer par mon amour de jeunesse, mais ce n’est pas facile. Hamburg est carrément Bruges mais avec quelques subtiles twists qui ne justifient pas de posséder les deux versions. Et les modifications qu’il propose ne me semblent pas toutes des améliorations face au jeu d’origine. (Je ferai un article prochainement sur les différences majeures entre les deux versions, lorsque j’aurai joué plus d’une partie et surtout lorsque j’aurai essayé en multijoueur.)

Bref, pour une première partie, ce fut agréable. C’est Bruges, après tout! Cela dit, je suis resté sur mon appétit. Le jeu se targue d’avoir 6 modules d’extensions qu’on peut greffer au jeu de base mais la plupart sont des variantes mineures des extensions de Bruges déjà existantes. Ma partie ne m’a pas parfaitement rassasié, moi qui avait faim pour du Bruges raffiné.

Bilan

7 parties dont:

  • 2 heavy: Salton Sea et Civolution
  • 3 medium: Ezra & Nehemiah, Hamburg et Troyes
  • 2 light: Isle of Skye et Oranienburger Kanal
  • 0 filler

2 nouveautés: Salton Sea et Hamburg

Avec:

  • Pierre
  • Martine
  • Maxime
  • Frédéric
  • divers dummies en solo
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