Dernière modification 28 avril 2025 par jarjar
Aperçu
Planta Nubo, des auteurs Uwe Rosenberg (Agricola), Ode (Cooper Island) et Michael Keller (La Granja), est un jeu de société pour expert mêlant plusieurs mécaniques interconnectées. Les joueurs cultivent des fleurs énergétiques dans des jardins suspendus à la cime des Arbors, qu’ils livrent à des dirigeables pour être transformées en énergie verte. Cette énergie alimente des modules et des fermes à oxygène, contribuant à la production d’oxygène, objectif principal du jeu. Le jeu combine placement de tuiles, gestion de ressources, placement d’ouvriers et construction de moteur, offrant une expérience riche et complexe.

Première impression
C’est un jeu au thème assez original et visuellement très réussi ! Il est exigeant, car la gestion des actions demande une attention soutenue. C’est très amusant (et il faut être un peu créatif) de voir son plateau progresser et se remplir de couleurs ; il y a plusieurs réactions en chaîne très satisfaisantes.
La piste de gestion de l’énergie, qui permet de doser certaines actions bonus tout en alimentant d’autres, est une mécanique assez originale et très agréable à jouer !
Il n’y a pas de ressources à gérer dans ce jeu. Cependant, avec cette puissance variable pour certaines actions, l’importance du dernier outil non utilisé, les pauses de polyominos, les types de cartes disponibles par rapport au compteur de tours (emprunté à Arnak) et les combos divers, on se retrouve face à un mélange de mécaniques très agréable !
Je ne comprends pas la faible note de 7,2 sur BGG qui lui est attribuée ; à mon avis, il mérite une meilleure note que ça.
FAITS SUR LE JEU
>>Un livre consacré à l’univers de Planta Nubo a vu le jour, rassemblant 20 courtes nouvelles se déroulant dans un monde nommé Overgrown, où la végétation reprend ses droits. Partout, les structures anciennes et modernes sont envahies par les plantes, les fleurs et les arbres. L’ouvrage est pour l’instant disponible uniquement en allemand (espérons qu’il sera traduit!).
>> La jeune maison d’édition allemande The Game Builder est à l’origine de ce jeu. Malheureusement, pour cette première édition, plusieurs erreurs se sont glissées : des cartes Oxyfarm aux valeurs de points incorrectes sur les plateaux de joueurs, une mauvaise valeur pour le robot au chapeau de paille, un livret de règles en désordre, etc. Face à ces problèmes, la communauté a demandé un kit de mise à jour. Ode a répondu sur BGG : « En tant que petit éditeur, nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de fabriquer 500 unités d’un pack de mise à niveau et d’en distribuer 25 aux personnes qui le demandent réellement. »
Les éditions de Super Meeple et Devir, de leur côté, semblent avoir corrigé ces erreurs.

MODE SOLO

Le mode solo fonctionne comme un automate à part entière : ses tours sont déterminés en retournant une tuile, puis en parcourant rapidement des listes pour sélectionner un emplacement sur la matrice où placer son outil. Contrairement au joueur, il effectue toujours les deux actions disponibles. L’agencement des cartes n’est pas aussi logique qu’il pourrait l’être : la colonne centrale est en réalité la première à vérifier, suivie de celle de gauche, puis de celle de droite.
Il se comporte comme un joueur simulé — sans chercher à imiter parfaitement un joueur humain — en suivant des règles fixes, ce qui vous permet, en tant que joueur, de planifier vos actions en conséquence. Il y a une excellente aide pour ce mode disponible sur BGG
FICHE TECHNIQUE
Nombre de parties jouées : 2
Meilleure configuration de joueurs : 2
Niveau : joueur averti (Complexité BGG : 3.92/5)
Mon meilleur pointage : 79
MES PREMIÈRES IMPRESSIONS
J’ai aimé :
>> Thème immersif et original : L’univers post-apocalyptique où l’humanité se reconstruit dans les cimes des arbres géants est parfaitement intégré.
>> Mécanique de gestion de l’énergie : L’idée d’une piste d’énergie pour activer et doser des actions bonus est une innovation que je n’avais jamais vue dans un jeu.
>> Esthétique et matériel de qualité : Les illustrations de Lukas Siegmon et la production soignée du jeu contribuent à une expérience visuelle très réussie.
>> Un solo avec un IA pas trop complexe à jouer.
J’ai moins aimé :
>> Une micro-gestion agaçante, notamment en ce qui concerne la reforestation.
>> Très peu d’interactivité.
>> Un livre de règles difficile à digérer.
>> Bien que les erreurs de la première édition ne m’aient pas affecté, je ne comprends pas comment autant de fautes ont pu se glisser dans cette première édition, qui était une première publication pour eux dans le domaine du jeu destiné à un public averti.

Planta Nubo est un jeu de société assez complexe que j’ai apprécié pour sa profondeur et son originalité, avec une touche créative qui nous est proposée. Il offre une expérience riche, prenante et immersive, accompagnée de visuels de qualité.
FACTEUR FUN 🙂🙂🙂🙂