Dernière modification 10 Décembre 2025 par Jarjar

Aperçu
Dans Galileo Galilei, de l’auteur de l’excellent SETI, vous incarnez des figures historiques et tentez de laisser votre marque en réalisant des découvertes astronomiques majeures aux XVIe et XVIIe siècles. Le cœur du jeu repose sur une mécanique originale : vous déplacez votre télescope chaque tour pour sélectionner vos actions parmi différentes options telles qu’observer le ciel, écrire à la bibliothèque ou donner des cours à l’université. Vous devez jongler entre vos ambitions scientifiques et la gestion de l’Inquisition. Collectionnez des cartes de planètes et de systèmes stellaires, ainsi que des lentilles de couleurs différentes (dés) pour faire vos percées scientifiques, tout en améliorant progressivement votre télescope et vos actions pour maximiser vos chances de victoire. Il s’agit du premier titre publié par Pink Troubadour, un nouvel éditeur tchèque lancé en 2024.

On ouvre la boîte ici !

Mes premières impressions
Tout d’abord, ayant été conquis par SETI, je me devais d’essayer ce jeu, sachant très bien qu’on allait avoir affaire à quelque chose de plus léger. Sous un thème d’espace encore une fois, mais dans un autre créneau que les extraterrestres, soit l’observation du ciel avec des personnages qui ont marqué cette science. Déjà le thème vient me chercher : le ciel m’a toujours attiré, ayant eu comme aspiration de devenir astronaute. Oui, le jeu est plus léger, mais quand même avec de la viande, de bons combos satisfaisants et bien des choix. Il faut certainement aimer planifier quelques tours à l’avance. J’aime bien le défi de la gestion de l’inquisition : si on la laisse de côté, elle peut être très pénalisante, mais si on arrive à la gérer, elle peut donner de précieux points de victoire. Mais attention à ne pas aller chercher des inquisiteurs en fin de partie : vous n’aurez pas le temps de les convaincre, ce qui pourrait vous coûter la victoire (hein Elliot ? 😊)

Ce jeu se situe à mi-chemin entre un titre familial avancé et un jeu pour joueurs avertis. Il propose une mécanique originale centrée sur le télescope, tout en restant accessible grâce à un design épuré et bien pensé. Le rythme est entraînant, la profondeur satisfaisante, et le matériel impressionne par ses illustrations immersives. La rejouabilité est assurée par les pouvoirs asymétriques des astronomes, la variété des objectifs et des pistes universitaires. Un mode sans pouvoirs est également disponible pour les joueurs initiés qui souhaitent une expérience différente.

Le principe est simple : on déplace son télescope de 1 à 3 cases et on exécute deux actions parmi celles proposées. Observer les astres demande de gérer vos dés d’observation, chacun représentant une couleur du spectre lumineux. Avec une seule couleur, on peut observer des constellations, et avec une combinaison de deux dés de couleurs différentes, on va observer un astre et récupérer la carte, qui va venir bonifier notre bibliothèque. J’aime bien cette mécanique d’écriture des livres, qui nous permet d’exécuter chaque icône présente dans une rangée de livres : plus on observe d’astres, plus il y aura de bonus intéressants.

L’observation des comètes permet de réduire le coût des observations des astres et constellations de 1 ou 2, voire de se transformer en bonus. On cherche à trouver l’équilibre délicat entre la découverte scientifique et les regards vigilants de l’Inquisition, qui représente un élément de tension assez central dans ce jeu et peut être délicat à gérer pour les joueurs moins expérimentés. Le jeu ne s’étire pas inutilement : lorsque la pile des cartes astres est épuisée, c’est la fin. Nous l’avons joué en moins de 1h20 à 3 et 4 joueurs.

FAITS SUR LE JEU
>> Le processus de développement a été particulièrement intéressant. Holek a conçu le premier prototype et a travaillé sur le jeu pendant environ deux ans en s’y concentrant entièrement. Le designer a expliqué que son intérêt pour l’astronomie a été décisif, et il a réfléchi pendant plusieurs semaines au mécanisme principal du jeu, notamment au télescope rotatif.
>> Pour les illustrations, Michal Peichl s’est inspiré de documents historiques et d’astronomie ancienne, cherchant à rendre le style visuel cohérent avec l’époque. Il a opté pour une esthétique proche de ce que les astronomes d’autrefois auraient pu imaginer, plutôt qu’un style futuriste ou moderne.

MODE SOLO

EXTENSION

POINTS DE RÈGLE
L’icône qui montre un dé de couleur avec une ou deux flèches permet de monter tous les dés de la même couleur.

FICHE TECHNIQUE
Nombre de parties jouées : 3 (solo, 3 et 4 joueurs)
Meilleure configuration de joueurs : 3
Prix payé : 92$CAN (VF)
Niveau : Limite entre familial avancé / joueur averti (Complexité BGG : 3.05/5)
Mon meilleur pointage : 68

MES PREMIÈRES IMPRESSIONS
J’ai aimé :
>> Grandes cartes magnifiquement illustrées.
>> Mécanique innovante avec ce télescope !
>> Des combos satisfaisants.
>> Cette bibliothèque, une fois remplie, devient très intéressante.
>> Cette gestion de l’Inquisition qui met de la pression.
>> Bonne profondeur malgré les seules 2 actions par tour.
>> Le rapport durée vs profondeur est très intéressant.

J’ai moins aimé :
>> L’extension est très coûteuse !
>> On peut se questionner sur la rejouabilité à long terme, car on tend à faire la même chose à chaque partie.

Galileo Galilei brille par sa capacité à offrir un jeu assez profond tout en restant étonnamment fluide et accessible. Ses mécaniques bien huilées créent des choix intéressants et des combos satisfaisants sans jamais alourdir l’expérience. Le jeu offre un bon équilibre entre l’optimisation, la tension et la thématique. C’est une agréable surprise !

FACTEUR FUN 🙂🙂🙂